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Sarkozy ou l'hégémonie du néolibéralisme
Dans la société française – où malgré la vive critique du mode de production capitaliste et du marché, ceux-ci sont considérés comme des formes incontournables – Sarkozy a su rendre crédible qu’il y aurait tout de même de la marge pour l’intervention politique et qu’il saurait, malgré son soutien inconditionnel au néolibéralisme, l’utiliser en faveur de la rénovation de la France. Plusieurs conflits sociaux et politiques de ces dernières années montrent que l’hégémonie néolibérale en place depuis un certain temps connaît ces dernières années de fortes contradictions et qu’une grande partie de la population est insatisfaite de la réalité sociale. Sarkozy a saisi à sa façon la division sociale et le fort courant d’insatisfaction : il a présenté une ligne politique dont les éléments clés sont le libéralisme efficace, l’autorité, le volontarisme politique, la présence active de la France en Europe et dans le monde, la discrimination positive, la reconnaissance du mérite individuel au travail et dans la société. Fondamentalement, on ne peut s’expliquer le succès de Sarkozy que si on l’interprète comme projet politique visant le dépassement des contradictions manifestes de la politique néolibérale. Certes, un processus de désillusion à l’égard de la politique concrète de Sarkozy commence à cheminer. En effet, les contradictions de la politique néolibérale ne peuvent se résoudre autrement qu’à travers un changement radical de politique. Mais il faut aussi voir que si la gauche estime à juste titre que la politique de Sarkozy constitue l’offensive la plus antisociale depuis les cinquante dernières années, elle n’a pas réussi jusqu’à présent à rassembler ses forces à côté des luttes syndicales en faveur d’actions communes et de propositions alternatives. Au total, la gauche n’a pas su utiliser ses atouts pour affaiblir sensiblement l’hégémonie du néolibéralisme aux élections de 2007. C’est Sarkozy qui, saisissant l’aspiration que le référendum traduisait à un « retour » de la politique, a su mettre à profit le résultat de 2005, mais en faveur de la poursuite et du renouvellement d’un projet néolibéral.
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La gauche; Que peut-elle vouloir ?
La gauche – que peut-elle vouloir ? Faire de la politique dans les conditions imposées par le capitalisme financier Des questions au cœur de la discussion à gauche. Dans quel capitalisme vivons-nous ? Points forts et points faibles du capitalisme financiarisé imprégné de néolibéralisme. La crise du capitalisme financiarisé et les voies alternatives pour la résoudre. Les différences entre une configuration agressive, impériale et néolibérale du capitalisme financiarisé et sa configuration sociale-démocrate. L’instabilité du capitalisme financiarisé et les limites de sa configuration. Les conflits majeurs de notre époque et l’alternative socialiste. La constellation de notre époque et l’orientation stratégique de la Gauche socialiste et communiste.
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Emancipation
« Ce texte s’inscrit dans les mouvements de pensée et d’action qui sont engagés en faveur de l’émancipation humaine. Les formulations qu’il en donne sont inspirées par le foisonnement créatif des millions de femmes et d’hommes qui n’acceptent pas la soumission, ainsi que par les théorisations de penseurs qui cherchent à rendre ces perspectives concevables, dicibles, crédibles. En cela, il est œuvre collective. Son écriture n’a pas été non plus solitaire… […] Ce livre est mis à disposition sur Internet. Il est placé sous licence creative commons de type open source ou copyleft, la forme juridique prise par le logiciel libre. Chacun peut donc s’en emparer, le contredire, le modifier, le dénaturer, l’approfondir et le diffuser tel qu’il aura été transformé. Chaque contributeur individuel ou collectif reconnaît s’inscrire dans une communauté de réflexion et transmet la généalogie du réseau d’idées ainsi mis en place, indiquant notamment les voies d’accès au « code source ». En même temps qu’elle rend toute orthodoxie impossible, cette communauté de réflexion se prononce pour un usage intelligent, collectif, productif et inclusif de la ci-devant propriété intellectuelle. Elle se donne une forme collective d’échanges matériels et symboliques qu’on pourra nommer mutuelle de pensée. Toute utilisation non vénale des objets de pensée produits dans le cadre de ce réseau est libre.»
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Frantz Fanon incontournable. Pour une nouvelle pensée universaliste
pourquoi notre société après avoir vanté l'écroulement du mur de Berlin s'évertue-t-elle à reconstruire d'autres murs tels ceux entre les USA et le Mexique, tel celui entre l'Europe et l'Afrique, tel celui de Palestine ? quel processus y conduit ? pourquoi et comment cette prégnance de la "question Noirs-blancs" ? Les murs physiques ne sont que la terrible concrétisation de meurs invisibles, ceux des dominations et discriminations, ceux des hiérarchisations entre individus et peuples. Ces questions sont au coeur des préoccupations du Réseau International Frantz Fanon, signataire de l'Appel de Nairobi : "Les soussignés proclament que la construction d'un autre monde nécessite de créer les conditions pour qu'émergent, par différentes voies, de nouvelles subjectivités universalistes. Cette exigence convoque l'ensemble du mouvement altermondialiste en recherche d'alternatives. Pour les signataires, l'émancipation humaine est affaire de justice, d'égalité, c'est-à-dire de dignité. La dignité des uns ne peut se concevoir hors la dignité de tous."
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Démocratie économique, une stratégie politique transformatrice
Dans l’ère du capitalisme financiarisé, la généralisation des exigences des actionnaires, fonds et autres « investisseurs » d’obtenir une rentabilité du capital à un niveau toujours plus élevé génère des conséquences destructrices du point de vue de la gestion des entreprises, du travail, de l’emploi, du salariat – avec l’installation d’un précariat durable –, du devenir des sociétés. Bâtir une contre-offensive suppose un ensemble de politiques ayant comme objectif commun de faire reculer les logiques des actionnaires dont la puissance a encore augmenté dans le contexte d’un actionnariat structuré, regroupé sous différentes formes tels que des fonds d’investissement. Ce qui suppose de s’affronter aux politiques néolibérales sur tous les terrains. Concrètement, un tel ensemble de politiques pourrait s’articuler autour de la démocratie économique comme un axe politique principal. Un travail sur cette thématique s’est engagé au niveau européen organisé dans le cadre du réseau Transform !, en coopération avec le groupe parlementaire européen GUE/NGL et à Espaces Marx. Nous publions ici différentes contributions disponibles en français.
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Démocratie participative. Mythes et réalités
Démocratie participative... Beaucoup de monde y fait référence : du mouvement altermondialiste, à des maires « populo-conservateurs » en passant par des présidents socialistes de régions et nombre de candidats(e) s à la dernière élection présidentielle. Pour leur part, des élus communistes s’efforcent d’innover. L’expérience vécue lors de la campagne référendaire sur la constitution européenne, a montré un investissement inédit des citoyens. Des formes nouvelles d’appropriation de la politique ont fini par modifier la donne et le résultat annoncé... Mais s’agit-il bien de ces nouvelles pratiques auxquelles se réfère la « démocratie participative » ? Jusqu’où va le bluff dans la bouche de ceux qui parlent, mais n’entendent aucunement remettre en cause leur rapport au pouvoir ? Un travail de clarification et de confrontations autour des expériences, des acquis, des limites de la démocratie participative s’impose. Sont ici réunis les textes préparatoire à cet échange.
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